Huile d’olive, médicament officiel


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Huile d’olive, médicament officiel
Huile d’olive et maladies cardiovasculaires
Huile d’olive et l’hypertension
Huile d’olive et digestion
Huile d’olive et cancer du sein
Huile d’olive et diabète
Huile d’olive et longévité
Huile d’olive et mémoire
Huile d’olive et les os
Huile d’olive et polyarthrite rhumatoïde
Conclusions

L’huile d’olive, médicament officiel

L’huile d’olive vierge, fabriquée à partir des olives noires, est inscrite à la pharmacopée française. C’est à dire que c’est une substance médicamenteuse officiellement reconnue. La législation définit l’huile d’olive officinale comme une huile extra-vierge de première pression à froid. L’huile d’olive a d’ailleurs pendant longtemps tenu une place très importante dans les ouvrages médicaux, non seulement en tant que médicament à ingérer, mais aussi comme solvant de nombreuses préparations externes dermatologiques ou rhumatologiques.

Les médecins ayant étudié les bienfaits de l’huile d’olive- et ils sont légion – reconnaissent, outre son incidence bénéfique sur les effets de la diète méditerranéenne comme les maladies cardiovasculaires, plusieurs secteurs d’activité positive de l’huile d’olive : le cancer du sein, le système digestif et les os, par exemple. Elle aurait aussi une incidence réelle sur la préservation de la jeunesse !

Huile d'olive

Huile d’olive

En conclusion du colloque international de mai 1989 sur les graisses alimentaires et les maladies cardiovasculaires qui s’est déroulé à Séville, l’universitaire américain Scott M. Grundy a déclaré : « Les huiles riches en acides gras mono-insaturés et notamment l’huile d’olive doivent dorénavant avoir leur place dans une équation où si longtemps ne sont apparus que les corps gras riches en polyinsaturés. Des recherches récentes ont démontré leur utilisation potentielle dans un régime qui tendait non seulement à prévenir les coronaropathies mais aussi à assurer une vie plus longue et plus saine. »

L’huile d’olive et les maladies cardiovasculaires

Coeur en pleine forme

Cœur en pleine forme

Les acides gras mono-insaturés de l’huile d’olive en font un protecteur vasculaire reconnu : le mauvais cholestérol baisse ainsi que le cholestérol total et la vitamine E joue un rôle essentiel d’antioxydant sur les parois artérielles. Les études montrant que la consommation d’huile d’olive influe de manière significative sur le risque cardiovasculaire sont très nombreuses.

L’huile d’olive et l’hypertension

Hypertension

Hypertension

Une équipe de de chercheurs espagnols a mesuré l’incidence de la consommation d’huile d’olive sur la pression artérielle. L’étude, publiée dans le Journal of Hypertension, portait sur un groupe de femmes âgées de 50 à 60 ans qui devaient suivre un régime à base d’huile d’olive pendant 4 semaines. Les pressions diastoliques et systoliques (les deux chiffres de mesure de la pression sanguine) ont toutes deux baissé significativement après le régime à base d’huile d’olive, de manière plus prononcée chez les femmes qui avaient un taux de cholestérol normal que celles dont dont le taux était élevé.

L’huile d’olive et la digestion

Digestion difficile

Digestion difficile

L’idée comme voudrait que les graisses, toutes les graisses, soient difficiles à digérer. Pourtant, si elle se vérifie dans la grande majorité des cas, il se passe exactement l’inverse avec l’huile d’olive. Non seulement elle est digeste, mais elle améliore la digestion des aliments « lourds », les autres graisses en particulier. L’huile d’olive active la contraction de la vésicule biliaire qui produit alors de la bile. Cette bile se déverse dans le duodénum et l’intestin grêle où elle active la digestion des graisses et facilite la progression du bol alimentaire. Bref, non seulement l’huile d’olive améliore la digestion, mais facilite aussi le transit intestinal. Elle est d’ailleurs recommandée par de nombreux médecins pour les insuffisances digestives d’origine hépato-vésiculaire (foie et vésicule biliaire paresseux!à et pour lutter contre certaines constipations, en particulier celles qui sont liées à une insuffisance biliaire.

L’huile d’olive et le cancer du sein

Prévenir le cancer par l'alimentation ?

Prévenir le cancer par l’alimentation ?

Quatre études conduites en Espagne, en Grèce et en Italie ont montré qu’il existait un lien entre consommation d’huile d’olive, principale source de graisses mono-insaturées dans l’alimentation méditerranéenne, et une réduction du risque du cancer du sein. Ainsi le docteur Dimitrios Trichopoulos a démontré, dans une étude portant sur 2300 femmes grecques et publiée dans l’International Journal of cancer, que les femmes qui consomment beaucoup d’huile d’olive auraient un risque de cancer du sein inférieur de 25% aux femmes consommant une cuisine faite avec d’autres graisses et notamment de la margarine. Plus récemment, une étude suédoise publiée dans les Archives of Internal Medicine, a confirmé cet effet bénéfique de l’huile d’olive. C’est Alicja Wolk, docteur ès sciences de l’Institut de Stockholm ; qui l’a menée entre 1987 et 1990 sur 61471 femmes ayant entre 40 et 76 ans. Ces femmes ont ensuite été suivies pendant plusieurs années et la consultation du Registre Suédois des Cancers a permis de savoir combien d’entre elles avaient développé un cancer du sein pendant l’étude. Les conclusions sont étonnantes : à raison d’une cuillère à soupe par jour (soit l’équivalent de 10 grammes), l’huile d’olive, très riche en acides gras mono-insaturés, peut réduire de 45% le risque de cancer du sein, à condition de réduire d’une quantité équivalente la consommation d’autres matières grasses.

L’huile d’olive et le diabète

C’est en étudiant l’incidence de la consommation d’huile d’olive sur le taux de cholestérol que certains chercheurs ont découvert son effet bénéfique sur le diabète. A la réunion annuelle de l’International Atherosclerosis Society, le professeur Mancini (du département de médecine clinique et expérimentale de la Faculté de Médecine Frederico II en Italie) a expliqué que le régime méditerranéen à base d’huile d’olive était non seulement bénéfique contre l’excès de cholestérol, mais aussi en cas de diabète. Sachant que les habitants des régions de Naples, Florence, Gênes et Bari étaient de grands consommateurs d’huile d’olive, tandis que ceux de Bologne, Milan et Rome étaient davantage tournés vers les graisses saturées, il a réparti 6000 hommes et femmes italiens en trois groupes, selon la part occupée dans leur régimes par les graisses mono-insaturées. Les effets de l’huile d’olive sur le cholestérol furent confirmés et les investigateurs, à leur grande surprise, se sont aperçus que les bienfaits de l’huile d’olive allaient plus loin : la pression artérielle avait diminué et la glycémie à jeun était nettement plus basse. Le professeur Mancini a déclaré à la suite de cette étude que «  plus la consommation d’huile d’olive est élevée, plus la glycémie à jeun est basse ». L’huile d’olive améliore le contrôle de la glycémie et augmente la sensibilité à l’insuline chez les diabétiques. En conclusion et s’adressant à ses confrères, le professeur Mancini a affirmé : « il n’est donc manifestement pas possible de recommander aux diabétiques non insulinodépendants de recommander un régime pauvre en graisses. Au contraire, nous pourrions demander à ces malades de remplacer les glucides par l’huile d’olive. Vous pouvez protéger vos diabétiques contre le risque d’hyperglycémie et de complications en leur faisant augmenter la part de l’huile d’olive dans leur alimentation ».

L’huile d’olive et la longévité

Longévité

Longévité

On rêve tous de parvenir à 120 ans… Mais pas dans n’importe quelle condition. L’huile d’olive semble être une alliée de choix pour vivre vieux, avec des os solides et toute sa tête ! Tout d’abord, l’espérance de vie : malgré un nombre très important de fumeurs, l’espérance de vie en Italie et en Grèce est plus importante que dans les pays d’Europe du Nord. Ceci s’expliquerait par la richesse de le l’huile d’olive en antioxydants, c’est à dire la vitamine E et certains composés phénoliques. Mais, comme l’explique le professeur Claudio Galli, de l’Institut des Sciences Pharmacologiques de l’Université de Milan, il faut savoir choisir une huile d’olive de qualité : « Les composés phénoliques sont particulièrement abondants dans l’huile d’olive extra-vierge, où leur concentration peut atteindre 600 à 800 PPM. Mais ce contenu est variable selon les huiles et dépend de plusieurs paramètres : le climat, le terrain, la maturité des olives, les techniques de production et les méthodes de conservation. » Plusieurs études ont tenté de démontrer que l’huile d’olive permettait de prolonger l’existence. L’une d’entre elle a été réalisée en Grèce (et ses résultats ont été publiés dans le British Medical Journal en 1995), l’autre au Danemark. En Grèce, elle portait sur 182 personnes âgées vivant dans trois villages. Toutes ces personnes observaient un régime méditerranéen traditionnel. Les effets du régime sur la longévité furent très probants ; cependant, d’autres facteurs (sieste, paramètres culturels…) pouvant influer sur les résultats, une autre étude a été lancée au Danemark. 202 personnes âgées (nées entre 1914 et 1918) vivant dans une commune danoise ont été suivies pendant six ans. Leur régime alimentaire a été modifié selon le modèle méditerranéen. La mortalité globale a été significativement réduite !

Plus parlante encore, une autre expérience, menée à Melbourne en Australie, a permis de comparer la longévité de deux populations âgées (plus de 70 ans). L ‘une était composée de 141 personnes d’origine anglo-celte suivant un régime occidental classique, l’autre de 189 personnes d’origine grecque qui avaient des habitudes alimentaires de type méditerranéennes (cuisine à l’huile d’olive). Les résultats ont montré une différence de 17% de la mortalité globale entre les 2 groupes, celui qui suivait le régime méditerranéen vivant bien entendu plus longtemps.

L’huile d’olive et la mémoire

Mémoire

Mémoire

L’un des dégâts les plus ennuyeux du vieillissement est la baisse de nos facultés intellectuelles. Nos petits neurones deviennent moins nombreux et moins performants. Là aussi, l’huile d’olive, peut jouer un grand rôle. Une étude italienne récemment publiée publiée dans le Journal de l »Académie Américaine de Neurologie montre en effet qu’un régime riche en acides gras mono-insaturées (principaux composants de l’huile d’olive!) protège contre le déclin de la mémoire et des fonctions cognitives. Menée par des chercheurs du Département de Gériatrie de l’Université de Bari, elle suivait l’évolution cognitive de 278 personnes âgées (aucune n’avait de maladie neurologique ni psychiatrique) et ses résultats ont confirmé l’intérêt de l’huile d’olive : plus les personnes consommaient d’acides gras mono-insaturés, moins leur fonctions cognitives baissaient. Le professeur Capurso, initiateur de l’étude, explique que ces bienfaits sont sans doute liées au rôle joué par les acides gras sur les membranes des neurones. Lors de cette analyse, les chercheurs ont aussi découvert un autre intérêt des acides gras mono-insaturés. En effet on a remarqué depuis bien longtemps que les facultés cognitives baissaient plus rapidement chez les gens qui avaient un faible niveau de formation que chez les « intellectuels ». Or, l’étude menée en Italie a montré que plus la consommation d’acides gras mono-insaturés était importante, moins le faible niveau de formation influait sur la dégradation de l’intellect.

L’huile d’olive et les os

On a coutume de penser que l’élément essentiel de la structure osseuse est le calcium, qui est d’ailleurs le principal constituant. Pourtant s’il est important, il n’est qu’un matériau pour une structure qui en nécessite bien d’autres ! Le calcium est pour les os ce que les briques sont pour la maison… Sans charpente, sans ciment, rien ne tient ! Sans protéines, pas de trame osseuse, l’os s’écroule ! Sans vitamine D, pas de calcium Et c’est ici qu’apparaît l’intérêt de l’huile d’olive. Les recherches sur les bienfaits de l’huile d’olive sur la santé des os datent à peine de quarante ans, mais ont un bel avenir. En effet l’acide oléique, principal constituant de l’huile d’olive, favorise l’absorption intestinale du calcium, du phosphore et de la vitamine D. Car il ne suffit pas d’avaler les matériaux de construction des os, il faut aussi les conduire là où ils sont utiles : au niveau des os. Comme il ne suffit pas de payer son ciment, et ses briques, encore faut il les amener sur le lieu de l’édification pour qu’ils soient utiles. L’acide oléique permet au calcium et à la vitamine D d’être assimilés là où ils sont nécessaires. Plusieurs études expérimentales ont montré que la consommation d’acide oléique influait directement sur la qualité osseuse, et, surtout, une étude menée sur des femmes travaillant dans les hôpitaux de Montpellier, a montré tout l’intérêt de la consommation régulière d’huile d’olive pour limiter l’ostéoporose et la déminéralisation osseuse en général. Pour vérifier l’état osseux des personnes soumises à l’étude, on mesurait au scanner la densité osseuse de leur troisième vertèbre lombaire. Certaines femmes ne consommaient uniquement de l’huile d’olive, d’autre de l’huile d’olive et de tournesol ou d’arachide,, d’autre jamais d’huile d’olive… 45% de ces femmes environ étaient d’ailleurs des consommatrices régulière d’huile d’olive (dose mensuelle : 50 cl à 1 litre). Et voici les conclusions de l’étude :

Santé des os

Santé des os

Les consommatrices régulières d’huile d’olive avaient une densité osseuse significativement supérieure à la moyenne (compte tenu de tous les facteurs, sauf de l’âge).

Lorsque d’autres graisses sont consommées en même temps que l’huile d’olive, elles agissent à contresens en minimisant l’amélioration de la minéralisation osseuse, l’huile d’arachide ayant l’effet négatif le plus net.

L’huile d’olive est le seul facteur nutritionnel qui augmente la minéralisation et la densité vertébrales, les protéines et les glucides ne jouant aucun rôle.

La conclusion de cette étude est aussi claire que, semble-t-il, méconnue du grand public : il faut conseiller la prise régulière d’huile d’olive dans tous les états où une déminéralisation osseuse existe ou est à craindre : raréfaction de l’os, ostéoporose (en prévention aussi), suites de fractures, algodystrophies, ménopause

L’huile d’olive et la polyarthrite rhumatoïde

Maladie inflammatoire chronique, la polyarthrite rhumatoïde semble avoir plusieurs causes que l’on ne connaît pas encore très bien. Toutefois, certains facteurs comme l’hérédité, l’équilibre hormonal et le régime alimentaire sont fortement soupçonnés de jouer un rôle important dans son développement. Une étude publiée en décembre 1999 par le docteur Athena Linos de la Faculté de Médecine d’Athènes montre, à ce titre, que la consommation d’huile d’olive et de légumes cuits pourrait réduire le risque de polyarthrite rhumatoïde. L’étude s’est déroulée dans le sud de la Grèce et les chercheurs ont comparés les habitudes alimentaires de 145 Grecs souffrant de polyarthrite rhumatoïde à celles d’un groupes témoin de 188 personnes indemne. Les personnes participant à l’étude ont été réparties en quatre catégories selon leur consommation alimentaire.

Consommer de l'huile d'olive

Consommer de l’huile d’olive

Les résultats, même s’ils ne portent pour le moment que sur un échantillon limité de patients, ont montré que le risque de polyarthrite rhumatoïde était de 2,5 fois moins élevé dans le groupe qui consommait le plus d’huile d’olive (avec une consommation quotidienne de 43 grammes en moyenne par jour) que dans le groupe qui en consommait le moins. Les auteurs de cette étude estiment que les effets protecteurs observés étaient sans doute liés à la richesse de l’huile d’olive en acide oléique, car d’autres études montrent, quant à elles, que l’acide oléique limite naturellement l’inflammation.

Conclusions

Consommez autant d’huile d’olive que vous voulez ! Bien évidemment de la bonne huile d’olive extra vierge de première pression à froid…


 

About Danie Poiret

Parcours professionnel - Journaliste indépendant de 2010 à aujourd'hui. Formation : Médecine douce, Psychonomie, Accompagnement sportif. École Européenne d'Herboristerie (EEH). Formation massage Ayurvédique indien et Shiatsu japonais à Montréal province de Québec au Canada en 2014.


Auteur Danie Poiret et Webbies SPRL

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